Une femme et la guerre Tome 1

















► Auteur Original : Sakaguchi Ango
► Auteur : Kondo Yoko
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Type : Seinen
 Genre(s) : Historique
► Thématiques : Guerre - Société
 Editions : Philippe Picquier
 Parutions : 2019
 Prix Public : 16€50
► Nombre de pages : 220
 Nombre de volume en VO : 1 ( terminé )
 Nombre de volume en VF : 1 ( terminé )





 Résumé 

Une prostituée partage avec son amant l'exaltation érotique que procurent feu et destruction au beau milieu des ruines et des corps calcinés. 
Ce n'est pas l'amour qui les rapproche mais bien le chaos ambiant. 
Au milieu des bombardements nocturnes, la femme oscille entre un désir intense de vivre et la peur de mourir dans un Japon finissant :
"Moi, je veux vivre comme un tigre dans la forêt vierge... vivre au risque de ma vie."

 ☼ Mon avis 

Après une lecture mitigée de " Dix Nuits Dix Rêves ", j’ai décidé de me plonger dans un autre one-shot de Kondô Yôko : " Une Femme et la Guerre ". 
Cette fois, ce fut une expérience bien plus marquante.
 Ce qui rend ce titre si particulier, c’est son format : il propose, d’un côté, la version roman de Sakaguchi Ango et, de l’autre, son adaptation en manga par Kondô Yôko.
 Cette double lecture enrichit profondément l’expérience en offrant deux visions complémentaires d’une même histoire.  
D'ailleurs, j'ai trouvé que le manga représentait plutôt bien l'histoire original.
L’intrigue m’a fascinée par son héroïne atypique, qui évolue à contre-courant des normes traditionnelles.
Ancienne prostituée devenue tenancière de bar, elle semble brisée par la vie et pourtant, elle trouve, contre toute attente, un certain « bon » dans la guerre. 
Pas dans la violence ou les pertes humaines, mais dans l’intensité et l’incertitude qu’elle lui apporte. 
Pour elle, la guerre est une échappatoire à la monotonie d’une existence ordinaire : une vie rangée avec un seul partenaire, des enfants, et une routine prévisible.  
Ce que j’ai trouvé particulièrement marquant, c’est son rapport aux relations amoureuses. 
Elle a un homme à ses côtés durant la guerre, et même si, avec le temps, des sentiments sont apparus entre eux, ils savent tous deux que leur couple n’existe que parce que la guerre les a réunis. 
Il lui apporte un refuge, un moment de répit dans le chaos, mais elle ne lui promet ni fidélité ni exclusivité. 
Elle ne peut s’empêcher d’aller voir ailleurs, attirée par les frissons que lui procure l’instabilité des bombardements.
 Et il le sait. 
Il l’accepte, peut-être parce que la guerre crée une forme d’intimité qui dépasse les conventions habituelles.  
Elle refuse de s’attacher profondément, consciente que la guerre peut tout lui arracher à tout moment. 
Elle préfère vivre dans l’instant, savourer les imprévus et ignorer le regard des autres. 
Sa vision de vie peu être déroutante pour certains, mais dans un contexte où tout est éphémère et où l’avenir est incertain, c’est peut-être une alternative moins difficile à supporter.  
De mon côté, je suis très différente d’elle : une vie stable et routinière ne me dérange pas. 
Mais en me mettant à sa place, une femme célibataire dans un contexte de guerre, je peux comprendre ses choix. 
Pourquoi s’attacher à des personnes ou à des projets lorsque tout peut disparaître du jour au lendemain ? 
Peut-être cherche-t-elle à éviter le chagrin, préférant une existence où la guerre serait permanente, où les attaches profondes n’ont pas leur place.  
" Une Femme et la Guerre " offre une vision de la vie peu courante, et bien que certains lecteurs puissent avoir du mal à comprendre ses choix, j’ai trouvé fascinant de découvrir son point de vue. 
Ce n’est pas un coup de cœur, mais c’est une lecture marquante qui continue de résonner en moi. 
Je me surprends à y repenser souvent, à questionner ses décisions, mais aussi à réfléchir à ce que j’aurais fait à sa place.  
Je ne sais pas encore si je vais conserver ce livre dans ma collection, mais je dois admettre qu’il m’a touchée par sa sincérité et par cette héroïne forte, au regard unique sur la vie. 
Il est clair que c’est une lecture qui ne laisse pas indifférente.  

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Couverture : 0,5/2 points
Histoires : 3/4 points
Originalité : 2/2 points
Personnages : 1,25/2 points
Dessins : 1/2 points
Dialogue : 1/1 point
Fautes d'impressions : 1/1 point
Utilisation des trames  : 0,5/1 point
Mon ressenti : 3,5/5 points

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